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Un casque antique en bronze, au Musée de Chalon-sur-Saône

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Année 1965 23-2 pp. 261-266
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Un casque antique en bronze au Musée de Chalon-sur-Saône

Durant l'été 1963, le Musée de Chalon a pu faire l'acquisition d'un casque de bronze qui était entre les mains d'un dragueur1. Cet ouvrier l'avait retiré, peu auparavant, des sables du Doubs, dans l'arrondissement de Chalon, sur la commune de Ciel, à la hauteur de l'écart du Chapot. Il s'agit, croyons-nous, d'une pièce assez peu commune pour mériter une mention particulière.

Sa forme générale est des plus simples (fig. 1). Ce n'est qu'une calotte métallique faite d'une seule plaque martelée, dépourvue de tout ornement, longue de 0,240 m, large de 0,173 m, haute de 0,135 m ; elle épouse très exactement les contours du crâne et comporte seulement un couvre-nuque compris dans ces dimensions dont la largeur est de 0,033, au maximum.

Ce qui frappe tout d'abord, quand on examine cette arme défensive, c'est la minceur, en certains points, de la paroi métallique. Sans doute, vers le front et la nuque, elle atteint bien de 3 à 4 mm environ, mais sur le sommet, elle se réduit à moins d'un millimètre, de sorte que le poids total reste inférieur à une livre : exactement 491 grammes. A part un petit éclat ancien de la tôle de bronze, en haut de la bombe, et à part, sur le côté gauche, le classique « coup de godet » de la drague, l'ensemble est en parfait état de conservation. La patine, mince et presque transparente, apparaît partout de couleur fauve, seulement un peu plus foncée du côté interne. Sans doute le marinier crut-il bien faire en tentant de nettoyer l'extérieur ; il est providentiel qu'il y ait rencontré tant de difficulté qu'il y renonça bientôt, de sorte que son action regrettable n'a causé que peu de dommage. Deux petits trous ronds, percés de l'intérieur, par percussion, se remarquent vers

(1) M. Brunand, secrétaire du Groupe d'études historiques de Verdun, et notre confrère M. G. Rabouhan sont aimablement intervenus pour que le Musée de Chalon puisse recueillir l'objet.

les tempes, ils ont pu servir soit à l'adaptation d'une jugulaire, soit à celle de paragnathides, comme on en voit sur les têtes sculptées des guerriers salyens d'Entremont et sur de nombreux casques romains.

Ce casque possède une réplique au Musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en- Laye (fig. 2). Connue sous le nom de casque de Breuvannes, en raison de la localité de la Haute-Marne où elle fut exhumée en 1882 dans un ancien lit du Flambart, petit affluent de la Meuse, elle a été fort bien étudiée alors par E. Flouest2 dont la description s'applique trait pour trait au nouveau casque chalonnais. L'auteur remarque qu'un « simple calotte métallique, fondue d'une seule pièce, a été étendue, amincie et finalement transformée par un marteleur habile en un couvre-chef de combat d'une forme très régulière. On s'étonne seulement qu'il a paru suffire de lui laisser l'épaisseur d'une feuille de papier au sommet de la bombe, alors que la protection du crâne semblait réclamer sur ce point de plus sûres garanties ». Mais, ajouterons-nous, les casques de ce type, comme le constata plus tard Déchelette, devaient être doublés par une forte calotte de cuir dont on attendait un supplément de sécurité très appréciable. Il en allait d'ailleurs pareillement pour tous les casques romains et du haut Moyen Age, qu'ils fussent en fer ou en bronze, ainsi que l'ont indiqué Mme G. Fayder- Feytmans et M. A. France-Lanord, à propos du casque mérovingien de Trivières3. Rappe-

(2) E. Flouest, Antiquités gauloises découvertes dans le département de la Haute-Marne, in Mém. de la Soc. nat. des Antiquaires de France, t. 43, 1882, p. 48. Cf. F. Frh. von Lipperheide, Anlike Helme, 1896, p. 225; et Déchelette, Manuel, t. IV, p. 1164. La fouille a donné aussi un pendant d'oreille hallstattien en forme de croissant.

(3) G. Faider-Feytmans et A. France-Lanord, Le casque mérovingien de Trivières, extr. de la Rev. belge d'Archéologie et d'Histoire de l'Art, t. XX, 1951, p. 271.

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